
Après l’essor fulgurant d’AirBNB depuis 2016, principalement dans les grandes villes, ils affichent sur leur nouveau outil DATAVILLE pas moins de 12 millions de visiteurs en 2017. Il semblerait à présent qu’ AirBNB continue son développement exponentiel avec plus de 80% des offres présentes hors Paris. Cette ambition s’est illustrée lors du dernier salon de l’Agriculture avec les rapprochements engagés avec Accueil Paysan, le label spécialiste des séjours dans les exploitants agricoles proposant des séjours touristiques avec logement.
Des chiffres records de logements via AirBNB sur les grandes villes.
Dans un article d’Août 2017, le journal Le Monde titrait : « Comment Airbnb a investi Paris et l’hypercentre des grandes villes?… »
Cet article, bien argumenté et chiffré, démontre l’explosion en deux ans des offres d’hébergement proposées via cette plateforme de commercialisation. Facile d’accès, rapide, mettant en avant l’expérience différenciante, la plateforme AIrBNB ,née aux Etats Unis, sur la simple idée d’une communauté d’utilisation, a inondé notre paysage touristique, plaçant la France deuxième pays derrière les E.U. en nombre de nuitées proposées.
Même si une majorité d’utilisateurs Français regrettent (je l’imagine) qu’il n’existe pas d’équivalent Français, force est de constater qu’AirBNB n’a pas d’égal à ce jour. AirBNB a répondu au départ à un manque de visibilité des offres d’hébergement chez l’habitant sur le net… . Avec son concurrent BOOKING, ils offrent dorénavant aux propriétaires et aux consommateurs un nombre innombrable de logements dans le monde entier, des offres variées pour plaire au plus grand nombre à des prix normalement attractifs.
AirBNB répond aussi à un besoin de revenus complémentaires des propriétaires de maisons principales et secondaires renforcé par les marchés étendus et la crise mondiale. Tous ces éléments ont amené une nouvelle catégorie de la population (des propriétaires particuliers) à mettre en location leurs biens. (Je préciserai ici que les locataires n’ont normalement pas vocation à sous louer leurs biens mais bien sûr ce marché existe aussi.) Réservée principalement aux particuliers, les offres se diversifient de plus en plus pour laisser la place à des services complémentaires qui concurrencent de plus en plus les prestations hôtelières : accueil personnalisé, petit déjeuner, ménage…
Une réglementation plus contraignante sur les grandes villes, oui mais pas seulement…
Depuis le décret du 28 avril 2018 concernant l’obligation d’enregistrement et précédemment la loi ALUR N°2014-366 du 24 mars 2014, le législateur a donné des moyens aux collectivités locales de contrôle : limitation des logements, enregistrement obligatoire,rappel de la loi sur la plate forme AIrBNB, décompte des nuitées…Malgré ces premières avancées pour harmoniser l’offre d’hébergement et freiner une concurrence parfois déloyale, les acteurs professionnels réclament encore plus de moyens. L’enjeu principal est sans doute non pas d’interdire ces formes d’hébergement chez l’habitant mais de bien rappeler le caractère non professionnelle de cette offre qui si elle est contournée devient un danger pour la pérennité des autres activités hôtelleries et surtout celle des chambres d’hôtes qui peinent de plus en plus à se distinguer par leurs spécificités…
Une rentabilité plus forte sur les petites communes.
Basé sur une étude entre septembre 2016 et septembre 2017, le quotidien Le Télégramme publiait en novembre 2017 en pleine page un dossier sur AirBNB en Bretagne en comparant les grands villes comme Rennes et Brest à de plus petites communes limitrophes pour constater une rentabilité plus forte en campagne. Cette rentabilité est basée sur la notion de revenu annuel médian par hôte ; Indicateur plus élevé sur les communes de petite taille, communes sur lesquelles la concurrence est beaucoup moins forte et le prix moyen du séjour plus fort que dans les grandes villes loin des côtés.
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